Thème : Le contrat social

Thèse : Le contrat social est la condition de la sortie du stade de l’animalité pour accéder au stade de l’humanité

Problème : L’homme a des penchants égoïstes et ne voit pas l’intérêt à renoncer la liberté illimitée.

Problème : Comment l’homme pourrait-il renoncer la liberté illimitée si c’est son état de nature ?

Comment l’homme pourrait-il renoncer à la liberté illimitée pour choisir une liberté limitée ?

Idées :

  1. Avantage de l’homme de vivre dans l’état de nature

    1. droit illimité / liberté naturelle

    2. l’impulsion physique

    3. le droit à l’appétit

    4. penchants égoïstes

    5. la loi du plus fort

  2. Gain pour l’homme à entrer dans l’état civil

    1. Droit à la propriété

    2. L’expression de la volonté générale

    3. L’intelligence

  3. C’est le contrat social qui permet de passe d’un animal stupide à un être intelligent

    1. Esprit // ses facultés s’exercent

    2. Âme // humanité

    3. Moralité

    4. La justice

« Ce passage de l’état de nature à l’état civil produit dans l’homme un changement très remarquable, en substituant dans sa conduite la justice à l’instinct, en donnant à ses actions la moralité qui leur manquait auparavant. C’est alors seulement que la voix du devoir succédant à l’impulsion physique et le droit à l’appétit, l’homme, qui jusque là n’avait regardé que lui-même, se voit forcé d’agir sur d’autres principes, et de consulter sa raison avant d’écouter ses penchants. Quoiqu’il se prive dans cet état de plusieurs avantages qu’il tient de la nature, il en regagne de si grands, ses facultés s’exercent et se développent, ses idées s’étendent, ses sentiments s’ennoblissent, son âme tout entière s’élève à tel point, que si les abus de cette nouvelle condition ne le dégradaient souvent au dessous de celle dont il est sorti, il devrait bénir sans cesse l’instant heureux qui l’en arracha pour jamais, et qui fit, d’un animal stupide et borné, fit un être intelligent et un homme.

Réduisons toute cette balance à des termes faciles à comparer. Ce que l’homme perd par le contrat social, c’est sa liberté naturelle et un droit illimité à tout ce qui le tente et qu’il peut atteindre ; ce qu’il gagne, c’est la liberté civile et la propriété de tout ce qu’il possède. Pour ne pas se tromper dans ces compensations, il faut bien distinguer la liberté naturelle qui n’a pour bornes que les forces de l’individu, de la liberté civile qui est limitée par la volonté générale, et la possession qui n’est que l’effet de la force ou le droit du premier occupant, de la propriété qui ne peut être fondée que sur un titre positif.

On pourrait sur ce qui précède ajouter à l’acquis de l’état civil la liberté morale, qui seule rend l’homme vraiment maitre de lui ; car l’impulsion du seul appétit est esclavage, et l’obéissance à la loi qu’on s’est prescrite est liberté. »

Rousseau, Du contrat social, 1762

// Rousseau – le premier qui a définit le contrat social

l’état de nature – l’état fictif dans lequel se trouvait l’homme avant d’entrer dans la société, une représentation imaginée par les théoriciens du contrat social (Rousseau, Locke, Hobbes) afin de penser la situation de l’homme avant l’entre en société, c’est-à-dire avant le contrat social

l’état civil - l’état de la société caractérisé par les lois, moral, citoyens, souverain

l’homme – l’être vivant doté de la raison et des penchants égoïstes à savoir tenté d’agir pour le bienêtre collectif (moral et raison) mais aussi de satisfaire ses penchants, ses désirs égoïstes (sensibilité)

justice – l’institution qui garantie l’application de la loi au travers du système judiciaire (prison, tribunaux, police)

l’instinct – pulsions irraisonnés (sans raison) qui animent l’être humain depuis la naissance.

// Raison – ce n’est pas forcément expliquer

moralité - capacité de distinguer le bien et le mal, être capable de choisir l’action en fonction du bien collectif

raison – la capacité de formuler les jugement, de distinguer le bien et le mal, qui implique forcément le langage et qui s’oppose à la sensibilité à la fois et aux passions

penchants – tendances égoïstes

idées – jugement, représentation intellectuelle

contrat social – accord entre les hommes et le souverain, on perd un peu de liberté naturelle mais on gagne la liberté civile, qui est plus réelle